On devine la présence de la rivière au cours assagi qui va se jeter dans le Fresquel en aval de Sainte-Eulalie, après avoir passé en force le goulet de Moussoulens.
Plus haut, le plateau d'Alzonne, couronné autrefois de pins, coupe l'horizon.
Trois propriétés en occupent les terres: Guitard, au souvenir tragique de son dernier propriétaire à la Révolution, la Frigoule, au nom évoquant les senteurs parfumées de la garrigue et Montpertus, ramassé sur sa croupe rocheuse, faisant front aux vents dominants.
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Le versant de cette vaste cuvette exposé au nord et à l'est comporte de nombreuses parcelles aux limites bien déterminées mais, pour la plupart, abandonnées et en friches; ces anciens lopins de terres sont encore marqués par la tache verte de touffes de figuiers ou celle des ruines de cabanes, témoins d'un passé peu éloigné où chaque famille entretenait ici sa vigne ou son champ, en dehors des heures de travail régulier occupées au métier à tisser, à l'établi ou à l'usine. Il reste encore, bien entendu, un certain nombre de vignes toujours bien entretenues dans ce terroir.
On devine plus qu'on ne distingue la route intercommunale passant par la 'Pierre plantée', qui a supplanté l'ancien chemin reliant Alzonne à Montolieu par Montpertus. Épousant la configuration du terrain, notre route, avant de tourner vers la droite, se trouve ici construite en balcon.
En contrebas, on aperçoit l'un des anciens chemins reliant Moussoulens à Montolieu, avant que fut construite, à partir de 1846 la route que nous empruntons. Un fût de colonne en pierre de Pezens essaie en vain de se redresser vers le ciel; c'est tout ce qui subsiste d'une croix, d'un ex-voto peut-être, oublié par les hommes !Notre vallée va s'élargissant et le regard s'attarde en direction du vallon, sommé au couchant par le col où passe la route allant vers Saint-Martin-le-Viel, desservant au passage l'ancienne abbaye de Villelongue, dans laquelle. pendant plus de six siècles, l'ordre cistercien a vécu dans une pauvreté permanente.
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