La Révolution vue de Montolieu
L'agitation suscitée à Paris par les démélés et les différends survenus entre les représentants du Tiers-Etat et les délégués des deux autres ordres, au sujet de la validité des votes, s'étendit bientôt à tout le Royaume et par conséquent en Languedoc.
Dans un discours prononcé le 26 juillet 1789 au conseil de la communauté, M. Ducup, maire de Montolieu, exprimait ainsi les pensées de la majorité des habitants: "Si les malheurs arrivés dans la capitale, avaient fait naître dans tous les coeurs de justes et profondes alarmes, le rétablissement du calme doit faire naître la joie la plus vive. Grâce à la bonté paternelle du Roy, les obstacles qui paraissent s'opposer aux délibérations de l'Assemblée Nationale et gênent la liberté des suffrages sont levés et les représentants de la nation peuvent s'occuper de la nouvelle constitution.
La municipalité vota des actions de grâces au Roi et témoigna sa reconnaissance à l'Assemblée Nationale. Elle considéra comme sacrée la personne de tous les députés.
Le conseil politique invita M. le Curé à chanter après-vêpres un Te Deum pour ces intentions. Un feu de joie fut ordonné dans la soirée à l'occasion de la réunion des Trois-Ordres.../...