Nous ne nous étendrons pas sur les origines de la Révolution pas plus que nous n'en décrirons les péripéties à l'échelon national, à l'exception de quelques références nécessaires.

L'hiver 1788-1789 fut très rigoureux, la glace couvrait la plupart des cours d'eau. Les gens avaient peu de bois pour se chauffer. Les oliviers ne résistèrent pas au froid. En outre, cela laissait prévoir une mauvaise récolte de grains. Le morcellement des terres en parcelles trop exigues ne permettait pas de faire vivre les familles qui les exploitaient et la masse des impôts était mal répartie au niveau local.

L'industrie textile subissait les conséquences d'une crise générale qui annonçait déjà les troubles consécutifs aux transformations industrielles du milieu du XIXème siècle.

Malgré les barrières douanières, la production étrangère aggravait le malaise de nos petites entreprises à main-d'oeuvre importante.
Des difficultés d'approvisionnement en matières premières et la baisse de qualité des laines obligeaient les fabricants à produire des tissus de qualité moindre ce qui entraîna une diminution des revenus dans les familles qui travaillaient sur les métiers.

A la manufacture royale le travail ne s'arrêta pas, à l'exclusion de la période des grands froids.

Il diminuait sensiblement ce qui entraînait la mise au chômage des personnes les moins qualifiées.

Dans ce climat social sans avenir, la bourgeoisie de Montolieu suivie par les artisans et les paysans, se trouvait soudainement placée devant les prémisses du grand changement social qui allait couvrir le pays.

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