Le milieu du XIIème siècle, aurait été une période d'insécurité.

Dans les petites agglomérations et les campagnes; des bandes de pillards, comme aux époques de décadence, auraient fait régner une certaine peur. Quelques auteurs mettent cette situation au compte de l'hérésie cathare, à mon sens naissante dans la Montagne Noire et plutôt pacifique.

Répétant en cela ce qui s'était passé sous les Mérovingiens et les Carolingiens, les gens se regroupaient et cherchaient refuge derrière de solides murailles.

Entouré de murs rudimentaires probablement en mauvais état, Valsiguier n'offrait pas une protection suffisante à ses populations. Peut-être faut-il ajouter à cette situation l'insuffisance de place pour recevoir de nouveaux habitants.

Malgré l'étendue considérable du faubourg actuel nous pensons que celui-ci était occupé par des jardins et peut-être aussi par des vignes.

Nous connaissons les excellents rapports existant entre la Cour d'Aragon et la vicomté de Carcassonne, il est fort probable que des Espagnols ou des Catalans Chrétiens, fuyant leur pays par peur des Arabes ou peut-être tentés par l'aventure d'une distribution de terres, sont venus se fixer sous le ciel de Valseguier.

Le Château de Mallast était encore et restait toujours en mauvais état. Il faut penser que l'abbé et les religieux, occupés à d'autres tâches ou obligations, n'avaient pas veillé au bon entretien ou à la reconstruction des murs de Valseguier, dont la longueur ne permettait pas, semble t'il, une défense efficace.

Des maisons, en petit nombre, avaient été déjà bâties au nord du Château ou près de l'église Saint-André, sur le plateau rocheux, planté probablement de quelques oliviers. Le vicomte de Béziers et de Carcassonne, suzerain de Valseguier, tenu au courant de l'insécurité des lieux, soit par les religieux, soit par son Viguier, décida la construction d'une nouvelle ville, qu'il appela Montoulieu.../...

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