Les sapeurs-pompiers et la pompe à incendie

Dans sa séance du 18 mai 1862, la municipalité affecta une somme de six cents francs pour l'acquisition d'une pompe à incendie. Nous nous souvenons d'avoir remarqué cette pompe, montée sur un chariot à bras à deux roues (voir page suivante). Deux grands leviers manoeuvrés par les sapeurs donnaient l'impression d'une force calme et sans défaillance, pour combattre les incendies les plus puissants. En cas de sinistre, la population tout entière, appelée par la grosse cloche, formait de longues files et s'agitait autour des bassins et des fontaines d'où l'on sortait le précieux élément. Les seaux passaient de mains en mains, jusqu'à la pompe qui en avalait sans tarder le contenu. Des tuyaux de toile adaptés à l'engin, manoeuvrés par les plus adroits arrosaient le foyer de leurs jets ininterrompus!

La pompe et les tuyaux de toile furent logés à divers endroits de la localité. En 1882, on remisait tout ce matériel sous l'escalier de la mairie. La pompe finit par être logée dans un petit local placé entre deux contreforts de l'église Saint-André auprès de la pompe du puits commun.

Le 16 novembre 1862, était créée une subdivision de sapeurs-pompiers bénévoles. Les effectifs de la compagnie fixés par le conseil municipal du 10 août 1862, comprenaient 30 sapeurs-pompiers. La compagnie était encadrée par un lieutenant, deux sergents et deux caporaux.

Les gradés étaient élus par l'ensemble de la compagnie. La commune fournit l'équipement: un casque (voir page suivante), une blouse, une ceinture et un sabre.
Les sapeurs-pompiers de Montolieu, luttèrent à plusieurs reprises contre des incendies, surtout contre des feux de chaumes, de bois ou de taillis. Ils prêtèrent main forte parfois à des communes voisines.

C'est ainsi, qu'un important incendie ayant surgi à Brousses en 1865, les pompiers bénévoles de Montolieu, au complet, combattirent et circonscrirent le feu, qui provoqua tout de même des dégâts importants. Montolieu demanda le remboursement du déplacement de ses hommes et du matériel.

Mais la commune de Brousses déjà éprouvée par cet incendie refusa de payer la dépense. Montolieu porta l'affaire devant le Juge de Paix d'Alzonne, le 6 septembre 1866. Le magistrat condamna Brousses à payer 134 francs à la commune de Montolieu.

Une décision du conseil municipal en date du 15 novembre 1947, nous fait connaître que Montolieu participe au Service Départemental de lutte contre l'incendie.


Photo aimablement fournie par la
Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris

Casque authentique gravé "SAPEURS POMPIERS DE MONTOLIEU".