Le vocabulaire
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Le rond : le cercle de lancer, tracé au sol.
Le cochonnet : boule de bois de petit diamètre dont on doit approcher les boules le plus près possible.
En Provence on ne dit pas le cochonnet mais le but, le bouchon, le petit. Le cochonnet est plutôt parisien.
Biberon : une boule vient se coller au but. C'est un biberon. Vous venez de « faire un bibe » ou un « têtard ».
Une mène : temps entre le lancer du petit et le lancer de la dernière boule (plusieurs mènes dans une partie)
Une partie : une partie est constituée d'un enchaînement de mènes, elle prend fin lorsqu'une équipe arrive à 13 (ou plus).
Une donnée : l'endroit exact et idéal où doit atterrir votre boule sur le terrain, avant de rouler.
Avoir l'avantage : signifie se retrouver dans une situation plus favorable face à vos adversaires (il vous reste plus de boule que vos adversaires, à un moment donné de la mène)
Avoir le point : avoir au moins une boule mieux placée que celle de l'adversaire, vis-à-vis du but.
Reprendre le point : votre adversaire avait le point. Mais vous parvenez à faire mieux le coup suivant.
Défendre le point : défendre une boule bien placée en tirant sur la (ou les) boule(s) adverse(s) qui font mieux.
Pointer : action de placer une boule, de façon à stopper sa course non loin du but.
Rouler : action de pointer une boule pour que celle-ci roule sur la quasi-totalité de la distance entre le rond et le but.
Demi-portée : c'est pointer une boule de manière à ce qu'elle tombe à mi-distance du rond et du but, pour rouler ensuite.
Portée : c'est pointer une boule de manière à ce qu'elle tombe dans le troisième tiers de la distance entre rond et but. La boule roulera un peu.
Plomber : c'est pointer haut la boule de manière à ce qu'elle tombe près du but. Le choc de la boule est amorti par sa chute, la boule s'immobilise aussitôt ou presque.
Tirer : frapper une boule adverse dans le but de la retirer du jeu. Taper une boule. C'est le rôle du tireur.
Faire un trou : c'est tirer à côté de la boule.
Tirer à la « rafle » : avant de toucher, la boule arrive au ras du sol, depuis les abords du rond. Tirer à la « raspaille ».
Tirer « au fer » : action opposée au tir à la rafle. La boule est lancée en l'air, ne touche pas le sol mais vient heurter la base de la boule adverse.
Réussir un carreau : c'est le tir parfait. Votre boule de tir a touché la bonne boule, l'a chassé et a pris exactement sa place.
Réussir un palet : c'est le tir presque parfait. Sauf que la boule de tir s'est un peu éloignée de l'impact, entre 0 et 50 centimètres derrière.
Pointer en tirant : c'est à la fois tirer et réussir un carreau ou un palet.
Un rétro : c'est l'opposé du palet car la boule de tir revient vers vous après l'impact.
Faire une « sautée » : un tir délicat car la boule à déloger se trouve derrière une autre boule.
Faire « une casquette » : la boule de tir atterrit sur le dessus de la boule visée.
Tirer à « cinquante devant » : assurer son tir de manière à ce que la boule roule sur 50 centimètres avant de heurter la boule visée.
Ajouter : votre adversaire n'a plus de boules à jouer. Il vous en reste que vous jouerez pour grossir votre score.
Se mélanger : pointer vos boules de manière à les coller à celles de l'adversaire, devant, derrière ou sur les côtés.
Serrer le jeu : la mène est mal engagée. Le peu de boules qui vous restent à jouer seront des boules de défense, pour limiter la casse.
Un contre : à la suite d'un tir, votre boule de tir, ou celle visée, vient heurter le but ou une autre boule en jeu.
Marquer : avoir un ou plusieurs points et les comptabiliser pour votre score.
Jouer pour « la gagne » : vous avez en main les atouts pour arriver à treize et gagner la partie.
Faire Fanny : remporter une partie sur le score de 13-0.
Les expressions :
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En pointant :
- Boule devant, boule en argent !
- Boule derrière sert de barrière !
- Boule derrière, boule de prière !
- "Boule derrière, boule qui perds."
- "Boule au but, boule de pute" se passe de commentaire
- "Faire un Naaaaaaaari" : pointer et retrouver très loin du bouchon.
- "Faire un devant de boule" : pointer en venant se coller devant la boule d'un adversaire.
- "t'es jeune" : quand tu pointes trop court.
- "Elle a pris en passant" : quand la boule passe devant le but mais ne s'arrete pas.
En tirant :
- "Fais l'effort" : marque d'encouragement pour un coéquipier qui s'apprête à tirer.
- "Il est fromager" ou "tu fais beaucoups de trous, t'aime le gruyère ?" : Pour un tireur qui loupe beaucoup de tirs.
- "Faire une carpe" : tomber loin de la boule en tirant (allusion a la peche)
- quand le tireur rate une boule pour le charrier : "tu veux qu'on appelle un semi remorque" (qui t'amenera des tonnes de boules)
Dans le jeu :
- "7 à Gé n'en gana Gé" : 7 à 0 ne gagne jamais (en provençal).
- "Prendre une valise" : se ramasser 4 ou 5 points dans une mène.
- "Voleur de poules" : Embarquer le cochonnet pour l'envoyer dans ses boules.
- "A 12 on reste" : signifie que l'équipe qui a 12 n'arrivera pas à marquer le 13ème points. (pour se motiver quand on perd)
- A la fin de chaque mène, lorsque vous annoncez le score vous devez dire le votre en premier et celui de l'adversaire en second (si vous gagnez ou si vous perdez).
Merci beaucoup pour votre aide. Si vous en connaissez d'autres écrivez-moi : marcholi@yahoo.fr

Le choix du terrain dans les concours
Lors des concours avant chaque partie, vous ou vos adversaires doivent choisir le terrain. Ce tirage au sort se fait avec une pièce d'où la nécessité de posséder une pièce truquée. Le choix du terrain est capital, si vos adversaires sont plutôt tireurs évitez les terrains sableux (à cause des caros). Si vous voyez qu'ils sont hyper hyper hyper forts allez jouer sur un terrain impraticable (la route par exemple), sur ce type de terrain seul la chance compte.

La Fanny
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J'espère que vous ne vous en prendrez pas. Se prendre une Fanny (13 à 0) est la chose la plus honteuse dans la vie d'un bouliste. Néanmoins je vous souhaite d'en faire. Lorsque des joueurs se prennent une Fanny, il doivent aller embrasser le cul de Fanny, si vous en connaissez une j'espère pour vous qu'elle est jolie. Sinon sur tous les terrains de boules qui se respectent une photo comme celles affichées au dessus est exposée pour perpétuer la tradition.
Cette tradition serait originaire... de Savoie ! La Fanny originelle aurait été serveuse au café de Grand-Lemps, juste avant la Première Guerre Mondiale. La légende dit que, par gentillesse, elle se laissait embrasser par les clients qui venaient de perdre aux boules sans marquer le moindre petit point. La bise se faisait alors sur la joue.
Jusqu'au jour où, toujours selon la légende, le maire du village perdit à son tour et vint quémander sa " récompense ". Fanny avait-elle un grief contre lui et voulut-elle l'humilier en public? Nul ne le sait. Ce qui est sûr, c'est qu'elle grimpa sur une chaise, releva ses jupes et lui tendit... ses fesses ! Le maire ne se démonta pas. Moins d'une seconde plus tard, deux baisers retentissants résonnaient dans le café. C'était le début d'une longue tradition...

Ce n'est pas un personnage de Pagnol. Ou alors, elle serait la fille de Monsieur BRUN ! Le plateau de la Croix-Rousse, à Lyon, sert encore de décor à l'entrée en scène de Fanny DUBRIAND, dans la deuxième moitié du 19 ème siècle. Cette fille, assez jolie comme lorsqu'on a 25 ans, a comme parents d'honorables petits commerçants - herbes et plantes médicinales - quelque part vers le Gros Caillou. Mais Fanny fait leur désespoir. Elle vit en marginale, elle se néglige. Elle apparaît un peu simple d'esprit, traîne sur les boulevards ou reste des heures assise au pied d'un arbre, elle couche souvent à la belle étoile. Bref, une SDF avant la lettre. Elle rôde autour de la caserne, vers le Clos Jouve, où on la soupçonne de n'être pas trop farouche avec les militaires, moyennant quelqu'obole ou un morceau de pain. Les jeux de boules l'attirent aussi. Pas pour les boules. Mais beaucoup d'hommes s'amassent ici et ils ne manquent pas de générosité. C'est ainsi qu'un jour; on voulut donner un gage à une équipe qui n'avait pu marquer un seul point. Fanny est là, qui tourne autour d'eux. Et devant chacun des "malheureux" perdants, elle se tourne, soulève ses jupes et les rabat aussitôt. Vision fugitive, qui lui vaut pourtant quelques sous. Presque chaque jour, Fanny revient vers les boulistes du Clos Jouve. Lorsque le compteur de quelques joueurs reste à zéro, Fanny est là, pour le... revers de la médaille. Ainsi, on "voit Fanny" ça coûte pas cher; c'est amusant, cela devient une habitude. Avec un peu d'argent de poche pour cette fille qui, quelque temps plus tard, finira misérablement dans un hôpital. Mais, comme en France, on ne manque pas d'idées, on se met à fabriquer des objets en "forme" de Fanny, avec le plus de relief possible: tableaux, statuettes, plâtres. Cela devient une véritable cérémonie. On se met à genoux pour "embrasser la Fanny". Dans les clos boulistes, lorsqu'on pointe un zéro au tableau des scores, une cloche sonne. Tous les boulistes savent ce qui va se passer... On rit, on plaisante, on applaudit lorsque, devant le bouliste à genoux, la Fanny sort de sa boite. Mais les "petits sous" vont à la société de boules, ça alimente la trésorerie. Ah! les Fannys, ce qu'on a pu en embrasser! Sans qu'on connaisse jamais les visages qui les ont inspirées.
Quelque dâtes
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1907 Invention de la pétanque
1910 Premier concours de pétanque à La Ciotat
16 janvier 1945 Création de la FFPJP avec 5 sociétés
12 avril 1953 Création de la FSP par 7 sociétés genevoises
8 mars 1958 Création de la FIPJP avec 7 pays
18 octobre 1983 Admission au sein de l'IGWA, organisatrice des jeux mondiaux
21 décembre 1985 Création de la Confédération Mondiale des Sports de Boules
15 octobre 1986 Demande d'admission à la CMSB au sein du Comité International Olympique
30 janvier 1999 Création de la Confédération Européenne de Pétanque à Strasbourg
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