PLONGEE DANS LE PASSE

«DE VILLA SICARII A MONTOLIEU»

A l’époque des Romains, et au début du Moyen Age, le site, entre la Dure, l’Alzeau et la Rougeanne, est occupé par deux villas, Villa Sicarii, sur la rive droite de la Dure, à l’emplacement actuel du faubourg, et un peu plus en aval dans la plaine, et Villa Aicarii, probablement sur le coteau face à la Manufacture, sur la rive gauche de la Dure. Les fouilles, au début du XX° siècle, mais aussi plus récemment, ont permis de retrouver des traces d’habitat sur ces deux emplacements.

A l’époque des Carolingiens, apparaissent deux nouveaux noms, d’abord, le monastère bénédictin, installé au bord de la dure en 815 est appelé Saint Jean Baptiste de Mallast. D’autre part, le faubourg est appelé, en latin « inter ambas aquas » en langue d’oc « tras las aigas » ce qui se traduit, en français par « Traimesaigues », c'est-à-dire « entre les deux rivières » ; les habitants des deux villas romaines ayant concentré leurs maisons entres les deux rivières, un endroit plus facile à défendre.

En 1146, Roger de Béziers, frère de Raymond Trencavel, dans une charte de donation, emploie pour la première fois le nom de Montolieu, en latin « Mons Olivis », Mont des Oliviers. On peut y voir l’influence des moines bénédictins, ou le pieux souhait de Pèlerins revenant de Terre Sainte.

Les deux autres noms sont encore utilisés, pendant quelques temps, Traimesaigues désignant plutôt le faubourg, et Castrum Mallasti, le plateau entre les deux rivières, entre la Porte Saint Denis et le Pradel, occupé par un castrum, une forteresse, avec l’église Saint André.

Quant à Valsiger, c’est une évolution de Villa Sicarii, la villa étant devenue le val, le nom latin est Vallis Segura, quelque chose comme « Vallée sure ».

En tout cas, Montolieu a fait oublier tous les autres noms utilisés pour désigner le village, le site, le symbole qui faisait de Montolieu un souvenir de Jerusalem, d’ailleurs la Rougeanne a été parfois appelée la Jordanne, le Jourdain coulant au pied du Mont des Oliviers, le symbole était complet, l’ont emporté sur la simple habitude, notre village s’appelle Montolieu, il aurait pu s’appeler Villesicard , et il y a d’ailleurs eu une famille Sicard, importante a Montolieu jusqu’au XIX siècle, la région de manque pas de village dont le nom s’est construit de la même façon, comme Villasavary, Villemoustaussou, Villeséquelande, etc…

Et la Piscine dans tout ca ? La piscine qui renait cette année de ses cendres, grâce au travail de notre nouvelle municipalité, nous la devons à un visionnaire des années 1960, Julien Etoré, qui fut maire de Montolieu, et dont nous aurons l’occasion de reparler de temps en temps dans ce bulletin. La piscine, ça n’est pas une histoire du passé, mais une histoire de l’avenir.

Pierre Antoine Balland 24 juin 2008-06-25

 

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