Population
233 habitants |
Superficie
976 hectares |
Altitude
221 mètres
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Généralités historiques
D'origine probablement romaine. Un ancien château fort occupait l'emplacement de l'église actuelle.
Le village, qui s'élève en amphithéâtre sur une colline boisée, était autrefois lui aussi entouré de murailles et de fossés. L'église et ses dépendances étaient fortifiées et concouraient à la défense. On ne pénétrait dans la place que par une seule porte, dite Porte de l'Hôtel de la Mairie.
A voir :
- L'église est placée sur le point le plus élevé du village. De la large terrasse qui précède l'entrée, on jouit d'un merveilleux panorama sur presque tout le Lauragais et sur les Pyrénées par temps clair. Superbe clocher dont la base est en pierre et le haut en briques, avec ouvertures plein cintre. Intérieur magnifique, belle nef et sanctuaire de style ogival.
- Quatre moulins entouraient anciennement le village, un seul subsiste aujourd'hui, situé dans la partie haute de la colline qui porte le nom traditionnel de « motte ».
CAILHAU, vient de Caillou en langue Occitane. Un cailloux sur lequel a été construit ce village de forme circulaire, , maison après maison durant plus d'un millénaire...
La plus ancienne mention de ce lieu, figure dans les actes de l'Archevêché de Narbonne en l'an 779. Situé dans le Bas Razès, appelé jadis "Haut Moyen Age".Dans un de ces actes, il est fait mention d'un jugement dépossédant d'une villa sise à Cailhau prés de la Malepère, le Comte Milon de Narbonne, au profit de l'Archevêque Daniel, de Narbonne. Un héritage spirituel et matériel qu'il étendit à tout le Razès et ses habitants, entièrement soumis à l'église de Narbonne. Ans 779 - 791 -Auparavant, avant l'an 759, le Razès accueillit les Archevêques qui s'étaient enfuis de Narbonne, chassés par les Sarrasins.
Au départ de l'envahisseur de Septimanie, et le retour de l'archevêché à Narbonne, le Razès conserva le titre de Comté. Successivement, les comtes du Razès qui prêtèrent serment à Charles le Chauve (petit fils de Charlemagne), furent : Raimon comte de Toulouse - puis Bernard également comte de Toulouse, mais qui fut "comte provincial", car OlibaII et Acfred son frère, étaient Comtes par indivis de Carcassonne et de Razès. Plutard, le Comté du Razès passa dans la maison de Carcassonne, y resta et s'éteignit.
La fin de ce premier millénaire voit la Cure de Cailhau s'unir à l'Abbaye de Montolieu, comme la plupart des communes du "Haut Moyen âge" (Brezilhac, Gramazie, etc...).Vers 1191, les Chevaliers de Cailhau (dont Guilhem et Raimon)se rendent à Sauzens, pour jurer fidélité à Trencavel, Comte de Carcassonne.Au XIIIeme siècle et jusqu'au XVIIIeme,Cailhau eu nombre Seigneurs et Chevaliers : vers 1220, Robert de Cailhau, Dame Na Cavaers co-seigneieuresse de Fangeaux et qui avait des sympathies pour l'hérésie cathare, François de Malhaurens (XVeme), etc...Précisemment, aprés 1560 et durant les guerres de religion, les protestants se rassemblent dans notre region, Cailhau, Alet, Bruga irolles, sont occupés. Laviston, Gouverneur de Carcassonne chasse les protestants de Carcassonne, du Cabardes et du Lauragais.
Il accorda son aide au Consul de Limoux et contribua à délivrer Cailhau, Alet et quelques autres places en 1575. En 158O, la guerre recommence, et la région demeure dans la tourmente. En 1586, le Vicomte de Mirepoix s'installe à Cailhau. Montréal est assiégé et Brugairolles brûle en 1588.
Henri IV abjure le Protestantisme en 1593, il demeure Roi de France. C'est donc au moyen âge que les premières habitations virent le jour à CAILHAU, probablement autour de l'habitat seigneurial primitif, là même où se trouvent les ruines d'un moulin à vent (La motte) au point le plus haut du village.
Ce moulin est bâti sur une colline de grés dans laquelle ont été taillés des silos à grains, certains murés, d'autres visibles. A l'emplacement de l'Eglise, une forteresse située à l'extrême Nord-ouest, reliée au moulin par quelques maisons perchées.
Cet édifice et habitats étaient protégés à leur pied, par des fossés remplis d'eau. L'église actuelle a été intégrée dans cette forteresse. L'évêque Dalmace consacra l'autel de notre paroisse en l'an 1088.
Le Clocher faisant partie de la forteresse, date du XIII eme. La guérite (égauchette) a été construite en briques rouges au XVIIIeme, dans l'esprit de l'ancien château fort.
L'église a été maintes fois endommagée, réparée, intérieur, extérieur et clocher raffistolé...Au XIX eme l'intérieur a été transformé en Gothique, et crées les chapelles latérales. La porte a été reconstituée à partir d'éléments déplacés, en vrai Gothique, du XIV eme siècle.
La flèche verte du clocher date de 1925. Quant aux Cloches, il en est une qui date du XVI eme siècle et qui est classée au titre des Monuments Historiques. Signalons que le Clocher en entier, a été magnifiquement restauré en 2002, à l'heureuse initiative du conseil municipal et du maire Pierre CARATGE.
Sur le Parvis de l'église se trouve une croix en pierre datée de 1645.En deçà de ce que l'on peut appeler la "calote" de la cité, le chemin du tour des fossés, avec la porta Aquaria (le porche) et le chemin de la Terrasse où des constructions apparurent et de nouveaux fossés dissuasifs installés. Plus bas encore, le chemin de la Fontaine, qui ceinture le village au niveau le plus étendu, des puits et jardins.